lundi 4 mai 2015

CONCOURS DU PRINTEMPS: histoires d'animaux

Les fleurs éclosent, les abeilles bourdonnent, les moustiques se frottent les pattes en voyant les jupes raccourcir.Le printemps est bien là, et avec lui c'est la nature tout entière qui se réveille. Le cerf brame au fond des bois, les baleines organisent de grands rassemblements dans des mers lointaines, le panda savoure le bambou nouveau, la documentaliste propose des lectures de saison ... ainsi qu'un GRAND CONCOURS !  
En attendant les grandes vacances, ces lectures printanières vont vous faire voyager sur les traces de nos amies les bêtes: des lions de l'irréelle Afrikwana aux lévriers britanniques, des fermes du Yorkshire aux casseroles allemandes, le monde animal est une source d'inspiration sans fin pour les romanciers de tout poil.


Et ce n'est pas nouveau: Apulée nous raconte les aventures de l'âne Lucius à l'époque de Marc-Aurèle ! L'animal est lié à l'Histoire, bien souvent:  Günter Grass condense toute l'histoire de l'Allemagne en un récit de 9 mois, conté par un poisson disgracieux, Le turbot; Robert Merle fait de ses dauphins parlants un enjeu de la Guerre froide.
Et quand l'imagination prend le dessus, on trouve malgré tout un reflet de nos vies dans ces histoires d'animaux: l'existence mesquine de Gregor Samsa, voyageur de commerce, se devine dans sa nouvelle apparence d'insecte monstrueux; lorsqu'ils chantent Bêtes d'Angleterre, les héros de La ferme des animaux ont beau parler de liberté, ils vivent sous un régime totalitaire qui nous rappelle de tristes souvenirs.
Est-ce plus facile de parler de la condition humaine sous un masque animal ? La Fontaine en a fait de fort jolies Fables, et le drame des camps de concentration est très bien illustré par Art Spiegelman dans la série Maus, devenue classique. On reconnaît l'humain, déguisé en souris, dans une infinité de détails: le père du héros est surnommé "Le Cheik", par exemple, car il ressemble à l'acteur Rudolf Valentino qui a créé ce rôle. Devenu vieux, il ne mesure pas ses forces et continue à bricoler, à grimper sur les toits ... où le vertige le prend. Pour une souris c'est étrange, mais les humains que nous sommes  le comprennent bien ... Et toutes ces petites choses font qu'on se sent très proche des personnages , malgré leurs moustaches et leur museau pointu.
D'autres histoires, moins dramatiques, nous parlent aussi; les animaux de F'Murr sont aussi farfelus que des Hommes peuvent l'être, et leur vie de troupeau n'a pas grand-chose à envier à notre vie politique, à nos petits soucis matériels, à nos préoccupations quotidiennes: Marconi, le morse, n'a d'autre souci que de fortifier ses poils de moustache. Lorsqu'on regarde les publicités télévisées, on se dit , finalement, qu'il n'est pas très loin du consommateur moyen... Le corbeau dépressif de Fred est hanté par l'explosion de la friteuse de Tchernobyl: peut-on lui en vouloir, quand notre vie entière est placée sous le signe de la pollution ?
Bref, toutes ces histoires de bêtes, je l'espère, vous donneront envie de venir fouiner au CDI, et de participer au dernier concours de l'année. Il suffit de feuilleter les livres pour trouver les réponses aux questions, et de nous rendre le bulletin de participation avant le 5 juin.
Nous espérons vous voir nombreux , et en attendant vos réponses profitez bien des beaux jours !

2 commentaires:

  1. Réponses
    1. L'estime des documentalistes avant tout. Et un cadeau-surprise si votre bulletin est tiré au sort .... :-)

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