La nouvelle est tombée comme un météore incandescent chez les amateurs de science-fiction: Terry Pratchett est mort.
"Terry qui ?", se sont écriés les adeptes de Racine, les fanas de Musset, les dingos de Rousseau.
Terry Pratchett, mec.
Ah ? Euh...
Oui. L'homme qui a créé un monde. Rien que ça. Un Disque-monde, pour être exact. Un monde tout plat, qui repose sur quatre éléphants, eux-mêmes juchés sur la carapace d'une tortue; un monde peuplé de nains, de trolls, de golems, de bagages cannibales, d'orang-outangs bibliothécaires et accessoirement d'humains (certains spécialisés dans la vente de petits pâtés immangeables), sans oublier la Mort, qui est de sexe masculin, qui rêve de devenir pizzaïolo, ET QUI S'EXPRIME EN MAJUSCULES.
C'est d'ailleurs comme ça qu'on l'a appris, le départ de Pratchett. Un beau jour, sur son compte Twitter, on a pu lire un message en majuscules. Et même sans forcément parler anglais, tout le monde a compris de quoi il s'agissait. Parce qu'on s'y attendait un peu, tout de même: Sir Terry avait pris les devants, il avait expliqué que la longue maladie dont il était atteint lui serait fatale, et qu'il s'éclipserait lorsqu'il aurait achevé le roman de sa vie.
C'est donc chose faite. Et s'il est des départs qui laissent un grand vide, le sien en fait partie. Un grand vide avec un gros fouillis dedans, soyons honnêtes. Presque une soixantaine de bouquins, tous plus drôles les uns que les autres, plein de personnages déjantés, siphonnés, frappés, cinglés, brindezingues, mabouls, givrés.
Certains sont au CDI sous la cote R PRA h : petit échantillon d'un immense talent. N'hésitez pas à les emprunter si vous ne connaissez pas le Disque-monde... et n'hésitez pas à poster vos commentaires si vous avez envie de parler de Pratchett ! A très bientôt, du côté d'Ankh-Morpork.